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L'«Oil Pollution Act»
 

Il aura fallu près de 15 ans de négociations et l’échouement en 1989 de l’Exxon-Valdez en Alaska pour que l’Oil Pollution Act voit le jour. Passé au Congrès le 3 août 1990, il a été approuvé par le Président Bush le 18 août 1990 et est entré définitivement en pratique en décembre 1994. L’Oil Pollution Act (OPA) est devenu la nouvelle loi régissant la responsabilité et l’indemnisation des dommages dus à une pollution marine par des hydrocarbures.

Cette loi d’une sévérité exemplaire se veut purement nationale : seuls les navires fréquentant les eaux américaines s’y trouvent effectivement soumis.  Cette loi nationale, à caractère global, a très logiquement des répercutions internationales. Composée de 9 Titres traitant de sujets tels que la responsabilité et l’indemnisation des dommages de pollution par hydrocarbures, l’Oil Pollution Act forme un tout cohérent consacrant une approche globale de la pollution traitée sous ses trois principaux aspects : la prévention, la lutte et enfin l’indemnisation. Ce texte présente un caractère de contrainte encore inégalé.

Il englobe tous les types d’huile et de pétrole (excepté certains dérivés du pétrole repris dans la législation américaine sur les produits chimiques) mais aussi tous les navires transportant les produits énumérés (à l’exception des navires d’Etat).

Le propriétaire du navire, l’opérateur ou l’affréteur coque nue [A définir dans le lexique de Brendan, avec un lien direct, effacer cette phrase] peuvent s’exonérer de leur responsabilité s’ils prouvent que le déversement ou la menace de déversement résulte d’un acte de dieu, d’un acte de guerre, d’un acte ou omission d’un tiers, de la combinaison de ces trois cas.

Avec un système de responsabilité quasi-absolu, des limites de responsabilité très élevées et un droit de limitation facilement renversable, l’OPA a décidé de jouer la carte de l’extrême sévérité pour empêcher et prévenir au maximum les accidents de pollution par des hydrocarbures.

Il faut enfin rajouter que l’OPA a prévu la création d’un Fonds, le Oil Spill Liability Trust Fund afin de compléter le premier degré de réparation. L’importance de ce Fonds est énorme pour les victimes d’une pollution car celui-ci est doté d’un plafond de 1 milliard de dollars US. Financé par l’industrie qui réalise des bénéfices directs dans le commerce des hydrocarbures par l’intermédiaire de taxes sur les barils importés par exemple, cette collecte de fonds s’arrête dès lors que le Fonds dispose d’1 milliard de dollars US. La perception reprend lorsque le Fonds ne dispose plus de ce milliard nécessaire à son fonctionnement.

La dualité OPA / système de Bruxelles pose problème, car un système ne peut fonctionner au niveau international que s’il est uniforme et unanimement accepté. L’OPA, parce qu’il divise les Etats, ne favorise pas cette unicité. Malgré des tentatives de rapprochement du système de Bruxelles avec les Etats-Unis, ces derniers refusèrent systématiquement. Toute alliance semble impossible tant que l’O.M.I. n’opte pas pour un système au moins aussi sévère que celui de l’Oil Pollution Act. Cette unicité tant espérée ne semble pas promise pour un futur proche.


 

     

© Projet Collectif sur la Pollution Pétrolière - Sciences Po 2003 - http://pollutionpetroliere.free.fr